[POLAR]

Mobilité (pas si) douce

La vie, c’est comme le vélo, pour ne pas perdre l’équilibre, il faut avancer.

Albert Einstein

Driss et Ched, deux potes d’enfance câblés pour l’indépendance, pour dévaler les chemins de la réussite et de la liberté.  

Mais les routes sont casse-gueule dans un monde en roue libre. Alors tu comprends que « rouler sur la caillasse », ça veut surtout dire qu’on va te faire manger du gravier et que t’auras bien besoin de quelqu’un pour t’aider à te relever, et repartir en TAG, coûte que coûte.

TAG, « tout à gauche » en langage cycliste, c’est la combinaison du plus petit plateau du pédalier et du plus grand pignon de la roue arrière, les deux le plus à gauche dans le sens de la conduite. C’est le braquet utilisé pour grimper les « murs », les côtes les plus raides. Celles qui te font bouffer ton guidon.

TAG, c’est aussi une série polar. Sans trop de filtres, avec pas mal de rythme, une faune humaine bigarrée et le vélo comme exutoire. Jusqu’ici, un roman et deux nouvelles…

Roman


« Bizarre, tout de même, cette fascination pour les engins de mort. Que la mort elle-même fasse triper les humains depuis qu’ils en ont pris conscience, je dis pas. Mais imaginer des ustensiles qui permettent de la répandre, et puis les fabriquer. C’est tordu, non ? Je te parle pas de chasser pour manger, tu m’as compris, mais de tuer pour tuer. Et tu trouveras toujours un plus tordu que les autres pour améliorer ce qui avait été fait avant lui. Pour repousser les limites. Et puis il y a ceux qui leur vouent une véritable dévotion. À la fois aux ustensiles et à leurs créateurs. Tiens, demande à Lise-Marie de te parler de ses poignards et de ses coupe-coupes, pour voir… »

Nouvelles


« Ça a soufflé, cette nuit. Vraiment. Des bourrasques à planter les piafs dans la falaise. À les plaquer sur le sable. Là, c’est des fous de Bassan. Y en a partout. Tas de plumes emmêlés, remués par un vent qu’a pas fini de s’exciter. Panés de gros sable humide. Salés comme des harengs. Tellement majestueux, pourtant, quand ils planent en l’air… »

« Si tu veux taquiner l’espadon, tu vas pas dans les Alpes.
Le
poisson” en question, c’est le pacha des armateurs du coin. La pêche hauturière, c’est sa couverture à lui. Des kilomètres de chalutiers ! Un yacht aussi. C’est ça qui intéresse Ched et Driss. Parce que dans le yacht, il y a un coffre, et dans le coffre… »


Sommets bizarres




[JEUNESSE]

Les Sentinelles du Codex

Antoine de Saint-Exupéry

Pour fêter les dix ans de leur première publication, nous vous présentons une nouvelle édition revue et augmentée des Sentinelles du Codex.

Il y a très longtemps, Runa Grimhild créa le Codex Malum Creaturis, le livre-cachot aux six ouvertures et aux six verrous, bestiaire maléfique des monstres légendaires. Mais tous se sont évadés pour rejoindre leurs terres d’origine.

Afin de les rattraper et les renvoyer au livre-cachot, Dramelle, la dernière Gardienne du Codex, s’associe à deux jeunes humains, Anna et Flyn, et à trois gnomes, Lansquenet le Nain, Lippu l’Akka et Grand Butor le Fougre. Ensemble, ils forment les Sentinelles du Codex.

Tout commence en Ardèche, entre les rochers de Païolive et les tréfonds de la grotte Chauvet, où furent fixées sur la pierre quelques-unes des toutes premières histoires de l’humanité. Et puis on est transporté en Bretagne, à travers la Cornouaille jusqu’à la pointe de la pointe, la Baie des Trépassés, où plane depuis des siècles un mystère effroyable. Le voyage se termine à Strasbourg, en Alsace, au cœur de la ville bimillénaire et dans les sous-sols énigmatiques de sa cathédrale, pour assister à l’un des plus étranges contes de Noël.

Trois romans truffés d’action, d’humour, de légendes… et d’une foultitude d’Invisibles.

Bientôt disponibles


« Noun Bhô et Shanidaar filent déjà le long de l’immense plage de la Rouvière lorsque les canoës d’Anna et de Flyn prennent leur élan. Le monstre malmène tant qu’il peut l’embarcation du sorcier, soulevant à chaque fois une éruption liquide toujours plus violente. Inflexible, l’Initié utilise maintenant sa pagaie comme un bouclier virtuel contre les offensives de son ennemi. Sa magie convoque une tempête de poussières qui fait dévier les trombes assassines. Flyn pagaie comme un fou pour tenter de les rattraper, mais au premier rapide, en amont de Châmes, le courant pousse son canoë, le flanc contre les rochers… »

« Les Korrigans entonnent à nouveau leurs chants entêtants aussi bien pour marquer la fête que pour oublier leur frayeur du début.
– À l’écoute de leur qualité vocale, je me demande si en fait d’Ankou, ce n’était pas plutôt leurs vocalises l’origine des grincements, chuchote Lippu à l’adresse de ses compagnons.
– Pardi, c’est évident ! Ces Poulpiquets ne respectent pas plus nos yeux que nos oreilles, rouspète Grand Butor.
– Ouais, n’empêche… je préfère quand même ça à l’Ankou, lui rétorque Flyn.
– Ça, c’est pas sûr ! Faut s’attendre à tout avec ces imaginatifs, insiste le Fougre… »

« Il est très grand et entièrement vêtu de fourrure noire. Son bonnet toucherait presque le plafond et son long manteau usé lui descend aux mollets. Ses pieds sont chaussés de robustes bottes qui ont dû écraser tout ce qui venait en travers de sa route. Une chaîne d’acier lui sert de ceinture. Un fouet de cuir y est accroché. Effrayés, Anna et Flyn reculent en titubant. Heureux de l’effet qu’il produit sur les jeunes humains, il part d’un éclat de rire, laissant voir ses dents de carnassier… »